Le chapitre XXV est consacré à "Paris" ; le chapitre XXVII à "La sortie de Paris". Il décrit ce que l’on peut voir à partir d’un remorqueur ou d’une péniche :
« …Cependant, les berges du fleuve se déplaçaient sous ses yeux. On voyait les collines lointaines onduler sur le ciel. Des maisons de campagne s’apercevaient, avec des jardins en pente, des terrasses….
« Les environs de Paris sont parmi les endroits les plus industriels du monde. Grâce aux moyens de transport, on y fait venir le charbon et les matières premières : métaux, bois, cuir, suif, sable, papier, que de nombreux ouvriers changent en produits manufacturés tels que des outils, des voitures, des chaussures, des bougies, du verre, des livres… On trouve ici beaucoup d’industries de luxe pour les habitants riches de Paris, fabrication de parfums, de pianos, et surtout des industries nouvelles, automobiles, aéroplanes… Ah ! il faut travailler pour répondre aux besoins, aux caprices de la grande ville. »
Difficile de ne pas penser aux constructeurs automobiles comme Citroën dans le 15e arrondissement ou Renault solidement implanté à Boulogne-Billancourt mais également aux constructeurs d’avions massés autour du Champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux (actuel Héliport).
Les cartes postales anciennes, que l'on peur retrouver aujourd'hui, privilégient les quais isséens et sont présentées au fil du courant afin de comparer la description ci-dessus avec les photographies.
Les cartes postales anciennes, que l'on peur retrouver aujourd'hui, privilégient les quais isséens et sont présentées au fil du courant afin de comparer la description ci-dessus avec les photographies.
Le Port d’Issy n’est guère aménagé même si l’on peut y compter plusieurs bateaux de toutes tailles. Des stocks de planches bien empilées occupent le premier plan ; dans le texte, le bois y est mentionné. De l’autre côté de la rue ( futur quai du président Roosevelt ), un assemblage hétéroclite de maisons, immeubles, usines et cheminées. Au loin, se profile la Tour Eiffel. Le viaduc d’Auteuil dont il est question en légende servait pour la Petite Ceinture ; il a maintenant disparu et est remplacé par le pont du Garigliano légèrement en aval.
Le Petit Bras de la Seine vu du Nouveau Pont. Il s’agit du pont d’Issy et de la route devenue par la suite le quai de la Bataille de Stalingrad. Collection privée. |
Le Petit bras de la Seine est vu du Pont d’Issy ; il permet d’admirer des berges encore verdoyantes même si quelques masures sont visibles en contrebas de l’actuel quai de Stalingrad ; quelques barques de pêcheurs assurent un brin de pittoresque. Même hétérogénéité déjà constatée des constructions de l’autre côté de la rue. Au loin, les arches d’un tracé ferroviaire encore en usage pour le RER. Le pont métallique de la place Léon Blum est encore nettement apparent.
Le Panorama sur la Seine, dernière carte postale, permet de prendre de la hauteur et de se retourner vers le paysage urbanisé avec Meudon au premier plan, Boulogne-Billancourt à gauche et les îles Seguin et Saint-Germain. Il est à noter que les espaces boisés sont encore importants sur les hauteurs et sur les berges.
Texte : P. Maestracci
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