Christophe, un retraité bien actif. © P. Maestracci. |
SA FAMILLE
Du côté maternel Les arrière-grands-parents Baudequin, originaires de l’Oise, louent un appartement dans un pavillon en meulière, au 3 bis de la rue Kléber. Par la suite, la famille Guéry l’occupe jusqu’en 1975.
Camille, la grand-mère reste au foyer tandis que Marcel, le grand-père, est comptable dans une petite entreprise. Ils font du théâtre amateur à Sainte-Clothilde. Ils ont deux filles, nées à Issy-les-Moulineaux. Pendant la Seconde guerre mondiale, Marcel meurt de la « grippe espagnole » et sa femme d’un cancer. Leurs filles Luce et Micheline vont vivre seules rue Kléber sous la tutelle de leurs deux tantes paternelles.
Luce, devenue assistante sociale dans le quartier de la Plaine/Notre-Dame des Pauvres, s’occupe aussi du scoutisme à Saint-Étienne. C’est la mère de Christophe.
Du côté paternel
La branche parisienne remonte à l’arrière grand-père Edmond Pauwels, directeur des champs de courses de Compiègne et de Chantilly, fondateur du PMU, ruiné en 1936. Sa fille Maximilienne doit à son prénom incomplètement enregistré à l’état-civil d’être convoquée au conseil de révision en vue du service militaire ! L’erreur est réparée non sans mal. En 1914, Maximilienne Pauwels devient infirmière sur le Front.
La branche francilienne remonte au grand-père André Guéry, né dans l’Oise en 1886. Ingénieur des Travaux Publics, il est constructeur de travaux, de 1905 à 1915, en Indochine : canaux, égouts à Saïgon, ligne de chemin de fer Tourane-Hué. Il parle couramment l’annamite. Lors de son séjour, il contracte la malaria qui l’emporte plusieurs décennies après. De retour en France, il est mobilisé de 1915 à 1919.
Pendant la guerre, il rencontre Maximilienne et l’épouse ; le couple s’installe à Issy-les-Moulineaux en 1920, au 30 avenue de la République. André leur narre ses souvenirs et les écrit dans ses livres tel Pierre le Moï et ses éléphants (éditions Spes, Paris), dédié à son fils Pierre, futur père de Christophe. Dans les années 1930, André Guéry supervise les travaux du musée des Colonies de la Porte Dorée, la construction d’immeubles HBM (Habitations à Bon Marché), le long des boulevards extérieurs, mais aussi ceux du ministère de l’Air, à Balard (Paris XVe). Il s'engage dans le scoutisme à la paroisse Saint-Étienne. Maximilienne travaille comme secrétaire à la Banque de France, Porte de Clignancourt.
Le couple a quatre enfants : trois garçons, Paul, Pierre et René et une fille Marie-Thérèse, morte à six ans d’une méningite tuberculeuse.
Le couple a quatre enfants : trois garçons, Paul, Pierre et René et une fille Marie-Thérèse, morte à six ans d’une méningite tuberculeuse.
Bavardage des écoliers des Moulineaux, 1934. Page de garde. |
Les fils font leurs études à Saint-Nicolas. Pierre, le père de Christophe, y devient pensionnaire à six ans et en a gardé un triste souvenir en raison d’un internat alors plus que rude : eau froide, soupe « au rat », punitions du week-end rendant impossibles les visites familiales. Paul l’aîné rejoint son père dans le scoutisme à la paroisse Saint-Etienne. En 1939, Paul et Pierre s’engagent ; Pierre va au camp de Satory avant d’être fait prisonnier à Amiens en juin 40. Il raconte sa traversée de la Belgique à pied où il souffre de faim et de soif avant de monter dans un wagon plombé qui l’emmène à Stettin-sur-l’Oder (en Pologne, depuis 1945).
Pierre et Luce, les parents de Christophe, square de la Mairie en 1944. On aperçoit les maisons de la rue Kléber. |
Libéré en 1944 , il rencontre sa future femme cette année-là (photo du couple, square de la Mairie ). Par la suite, il fait des études d’agronomie.
Son frère Paul, démobilisé à Moissac (Tarn-et-Garonne) entre au Séminaire Saint-Sulpice d’Issy. Il est ordonné prêtre en 1946 ; ensuite, il devient prêtre-ouvrier et est à l’initiative du premier Crédit Mutuel à Alfortville (Val-de-Marne).
Pierre Guéry et sa femme Luce (ci-dessus) vivent au 3 bis rue Kléber puis, en raison de son métier (lié à l’agriculture), ils partent à la campagne. D’abord dans une maison près de Compiègne, puis dans un moulin, enfin dans un château non loin de Sarlat (Périgord), auprès de René le benjamin de la fratrie qui est pépiniériste. Leur objectif est de rééduquer des handicapés par le travail dans les champs. Ce sera malheureusement un échec, ce qui oblige la famille à trouver abri chez la sœur de Luce, à Issy, au 3 bis rue Kléber. Cette femme généreuse autant qu’artiste, est professeur de dessin de la Ville de Paris. Pierre Guéry retrouve un emploi comme démonstrateur des tracteurs Someca (Simca) à Saint-Cloud.
SA SCOLARITÉ
Christophe Guéry lorsqu’il arrive à Issy-les-Moulineaux, avec ses parents et sa sœur Agnès, fréquente l’école Voltaire pour garçons, place Paul Vaillant-Couturier, puis Pierre de Luxembourg, rue Jules Guesde. Il est enfant de chœur et louveteau à Saint-Étienne où il noue de solides amitiés. Pour entrer en 6 au lycée Michelet de Vanves, il en réussit l’examen d’entrée et y découvre avec intérêt l’histoire et le latin. Resté au lycée jusqu’à sa 4e, il suit des études d’abord par correspondance puis dans un lycée parisien. Il entre à l’École supérieure de Biochimie et de Biologie, travaille comme technicien supérieur dans différents laboratoires (en pathologie à l’Hôpital Béclère de Clamart, puis chez Roussel-Uclaf à Romainville). En parallèle, il poursuit brillamment ses études supérieures jusqu’à une thèse en pharmaco-toxicologie cellulaire et génétique à l’École Pratique des Hautes Études. Thèse soutenue à la faculté de Médecine, rue de l’École de Médecine (Paris 6e) sur la culture des hépatocytes en vue d’études toxicologiques.
Sa sœur Agnès, élève de Marie-Claire Robin au Conservatoire d’Issy-les-Moulineaux et de Marcelle Gavanier, est soprano-colorature et remporte plusieurs grands prix lyriques, dont le prix d’Honneur Léopold-Bellan.
SES LOISIRS
Cinéma et photographie. Avec des anciens de l'école Pierre-de-Luxembourg, il crée un ciné-club appelé Mont-Ciné-Club en 1965 avec une projection mensuelle sur grand écran dans la salle paroissiale de Sainte-Clothilde. Un documentaire sur la culture de la châtaigne en Lozère est financé par le tournage d’un autre pour le groupe Casino. En février 1968, est organisée une exposition inter ciné-clubs place de la Mairie.
Christophe est aussi un passionné de photographie qu’il apprend, dit-il, avec « mon copain Bernard dans sa salle de bains ». Ils pratiquent au 32 avenue de la République, au-dessus de la librairie Gaspard aujourd’hui disparue.
Depuis sa retraite, il est un membre du club ZOOM92130 (voir rubrique histoire des associations) dont Robert Jacques (voir Témoignages) est président d’honneur, et devient membre du Conseil d’Administration. Ses thèmes favoris sont le plein air et l’architecture romane ; il s'intéresse aussi à l’éclairage dans le travail en studio.
Il est aussi membre du Conseil d’Administration du Foyer de Jeunes Travailleurs, rue Charlot, propriété de la fondation Emmaüs.
Pour autant, ses activités ne l’empêchent pas de promener ses petits-enfants avec bonheur.
Depuis sa retraite, il est un membre du club ZOOM92130 (voir rubrique histoire des associations) dont Robert Jacques (voir Témoignages) est président d’honneur, et devient membre du Conseil d’Administration. Ses thèmes favoris sont le plein air et l’architecture romane ; il s'intéresse aussi à l’éclairage dans le travail en studio.
Il est aussi membre du Conseil d’Administration du Foyer de Jeunes Travailleurs, rue Charlot, propriété de la fondation Emmaüs.
Pour autant, ses activités ne l’empêchent pas de promener ses petits-enfants avec bonheur.
P.Maestracci
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