M.et Mme Couturier, employés et clients dans les années 1960. |
Aimé Couturier tient une épicerie/cours des Halles au 16 avenue Victor Cresson (photo ci-dessus). Dès 4 heures du matin, il part avec un «diable » (petite camionnette) aux Halles de Paris, situées alors au centre de la capitale dans les pavillons de Baltard. Il y va tous les jours sauf le lundi, jour de fermeture des Halles, mais non de son épicerie qu’il faut approvisionner en produits frais. Le magasin ouvre dès 6h30 avec Mme Couturier. Les longues journées de travail comprennent tant les heures d’ouverture (6h 30 à 13h puis de 16 à 20 h) que le rangement et les comptes chaque soir. Avec humour, Huguette parle de «bureau de placement » pour leurs commis qui, successivement, prirent femme chez les commerçants du quartier.
Deux faits divers les ont particulièrement marqués : un attentat OAS, en mars 1962, pendant la guerre d'Algérie qui fit trois morts et de nombreux blessés, dont une de leurs clientes qui eut la main droite arrachée. Et l'effondrement des carrières le 1er juin 1961 (voir Histoire-dates) : Mme Couturier se souvient du ballet des ambulances et d’un énorme trou avec des maisons effondrées et des arbres pendant dans le vide. P. Maestracci
Les deux magasins, en janvier 1989, l'année où le couple prend se retraite. Photos coll. particulière. |
Huguette prend en charge un magasin de prêt-à-porter juste à côté (photo à gauche). Malgré sa formation d’employée de bureau, elle est issue d’une famille de couturières et s’occupe elle-même des retouches sur les vêtements. Elle évoque avec chaleur sa seconde employée qui resta à ses côtés jusqu’au bout. Le magasin est ouvert de 9 à 13 heures et de 14 à 20 heures ; il est fermé le dimanche et le lundi. La famille, qui est composée de trois générations, vit toujours à Issy-les-Moulineaux. Les enfants y sont même nés dans une maternité avenue Pasteur qui a maintenant disparu.
Deux faits divers les ont particulièrement marqués : un attentat OAS, en mars 1962, pendant la guerre d'Algérie qui fit trois morts et de nombreux blessés, dont une de leurs clientes qui eut la main droite arrachée. Et l'effondrement des carrières le 1er juin 1961 (voir Histoire-dates) : Mme Couturier se souvient du ballet des ambulances et d’un énorme trou avec des maisons effondrées et des arbres pendant dans le vide. P. Maestracci
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