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Les bâtiments de la Blanchisserie. © Musée français de la carte à jouer. |
Il ne reste rien de l'Usine de Blanchiment, dite Blanchisserie de Grenelle, installée au
14 rue Rouget-de-L'Isle (quartier Val de Seine-Arches), en 1905. Et, pourtant, cette entreprise - fondée en 1865, rue de Grenelle, à Paris - emploie jusqu'à 800 salariés - essentiellement des femmes - en 1935 ! Elle fermera ses portes en 1987, après avoir connu de gros soucis financiers.
Ce travail de lavage et blanchissage a déjà cours sous l'Ancien Régime à Issy, à Clamart et à Vanves, en raison notamment de la présence de sources. On comptait pas moins de seize blanchisseurs à Clamart, autant à Vanves au début du XIXe siècle. C'est donc tout naturellement au bas d'Issy où le sous-sol regorge d'eau naturelle que se construit la nouvelle usine de Blanchiment. En 1923, un
puits artésien de près de 500 mètres de profondeur est foré, alimentant les postes de lavage.
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Le Palais de l'Education à l'Exposition universelle, 1900.
Carte-réclame. |
Selon la tradition, le premier bâtiment édifié en 1905-1907, dite la "Grande Usine", une vaste halle à trois vaisseaux de brique et de fer, seraient une partie ou l'ensemble du
Palais de l'Education, élevé pour l'Exposition universelle de 1900… Rien n'est moins sûr ! Car certains avancent qu'il s'agissait plutôt de la
Galerie des Machines, construite par l'architecte Ferdinand Dutert, pour l'Exposition de 1889… Au fil des années, et avec le rachat en 1917 par la société Fonteix [
merci à notre lecteur anonyme qui nous a signalé cette erreur !], l'usine s'agrandit jusqu'à occuper, dans les années 1935, 28000 mètres carrés.
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La Galerie des Machines. © Library of Congress. |
Le dernier bâtiment construit est dû aux architectes du
cabinet Puijalon, installé à Issy en 1920. Et toujours présent dans notre commune. En effet, de son union avec le cabinet Néouze (anciennement Blanche fondé en 1898 à Paris), est né en 1993 NCG, administrateur de biens immobiliers avenue Victor Cresson. La Blanchisserie produit alors sa lessive et son eau de Javel.
En 1978, la société devient Interlinge et se spécialise dans le blanchiment du linge militaire, des hôpitaux et des hospices. Avant de devoir fermer moins de dix ans plus tard.
Aujourd'hui, de hauts immeubles en verre abritant le Caceis Corporate Trust, le Crédit agricole et la Société de gestion de restaurants et d'hôtels Sogeres, ont remplacé le
porche Art Nouveau de l'Usine de Blanchiment. Et un petit panneau raconte l'histoire de l'entreprise.
PCB
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La sortie de l'usine. © Musée français de la carte à jouer. |