Serge, dans son restaurant. A. Bétry. |
En 2011, le repas « à la française » est classé par l’Unesco patrimoine mondial de l’Humanité. Dans la foulée, une fête de la Gastronomie est créée en septembre, une semaine après les Journées du Patrimoine, animée par Martine Vessière et Sibylle Atchouel, chargées de la Culture. Les réjouissances se déroulent dans l’ancienne chapelle de l’hôpital Corentin-Celton, devenue l’Espace Saint-Sauveur : des jeux sont présentés par le Musée Français de la Carte à Jouer et la Ludothèque ; une mini-exposition est organisée à l’initiative de la petite-fille de Henri-Paul Pellaprat, fondateur du Cordon-Bleu et auteur de nombreux ouvrages culinaires ; deux tables sont dressées dans les bas du transept, l’une avec de la vaisselle ancienne de faïences du Nord et de verres en cristal, l’autre contemporaine avec des serviettes rouges à pois blancs.
Les Apparitions, photographies culinaires de Thomas Dhellemmes jouant sur l’aspect plastique d’hologrammes (des légumes ? ) sur fond noir, sont accrochées aux parois de l’abside et du transept. Celles d’Amélie Lombard (www.amelielombard.com) ornent les flancs de la nef : Les vinaigrettes abstraites à base de vinaigre balsamique, d’huile, d’orange et autres ingrédients et ABC, un Abécédaire humoristique de crustacés et de coquillages tentants mais sur papier glacé !
Il faut souligner la performance des chefs qui ont cuisiné loin de leur restaurant, sans brigade ni piano, sans eau, sans four ni réfrigérateur, avec juste un branchement électrique ! Jean-Christophe Lebascle, de la réputée Manufacture à Issy, a décidé de cuisiner froid avec une recette de carpaccio de daurade à la poire avec citrons vert et jaune au gingembre. Impressionnant de voir la maîtrise parfaite du chef dans le découpage du poisson et des poires en petits cubes tandis que la diététicienne Solveig Darrigo commentait et expliquait au fur et à mesure comment bien se nourrir tout en se régalant. Régis Douysset, chef doublement étoilé de L’Escarbille à Meudon et de L’Angélique à Versailles, secondé par le talentueux Benoît qui officie à Meudon, a présenté un velouté de potimarron au macis, suivi d'une polenta de blé vert aux cèpes de saison avec crème mousseuse, lamelle de cèpe cru préparée et cordiflore pour la parure. Un enchantement. Il est vrai que le chef est un farouche partisan de la cuisine qui a du goût dans laquelle les noix de beurre, les coulées de crème liquide ou les pincées de sel et de poivre ne sont pas chiches. Réjouissance pour l’œil, l’odorat et les papilles. Pascale Maestracci
Finissons par un dicton :
"Le plat du jour, c'est bien, à condition de savoir à quel jour remonte sa préparation" ! (Pierre Dac).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire