Copie du portrait du cardinal commandé à Hyacinthe Rigaud, par le cardinal-lui-même. Goodhouse, Londres. |
Son pouvoir est important, une sorte de Premier ministre (sans le titre, qu'il refusa). Il rétablit l'équilibre budgétaire, fait faire des économies drastiques à la France, mais ne peut empêcher la guerre de Succession de Pologne (qui se termine en 1738) et celle de l'Autriche. Voltaire dans son Siècle de Louis XIV, paru en 1751, quelques années après la mort du cardinal-ministre, commente : "S'il y a jamais eu quelqu'un d'heureux sur terre, c'était sans doute le cardinal de Fleury. On le regarda comme un homme des plus aimables et de la société la plus délicieuse, jusqu'à l'âge de soixante et treize ans ; et lorsqu'à cet âge, où tant de vieillards se retirent du monde, il eut pris en main le gouvernement, il fut regardé comme un des plus sages. Depuis 1726 jusqu'à 1742, tout lui prospéra. Il conserva jusqu'à près de quatre-vingt dix ans une tête saine, libre et capable d'affaires."
Voltaire, toujours lui, fait référence à sa "petite maison de campagne qu'il avait au village d'Issy", pleine d'œuvres d'art que le cardinal aimait collectionner. Cette demeure faisait partie de la résidence qui avait appartenu à la reine Margot jusqu'en 1615 (voir Histoire-Personnages ) et qui avait été rachetée ensuite par M. le Ragois de Bretonvilliers afin d'en faire le Séminaire Saint-Sulpice (voir Patrimoine). L'aile du cardinal Fleury se trouvait à droite du bâtiment central, en regardant la façade côté jardin - des bâtiments dont il ne reste rien aujourd'hui. C'est là que le cardinal-ministre y est mort, le 14 janvier 1743.
Le chœur de l'église Saint-Etienne. ©Alain Bétry |
C'est ainsi que disparut le cardinal-ministre. PCB
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