Ali Boualam devant la photo de son père à la tribune de l'Assemblée nationale. |
Le mot harki qui désigne les supplétifs algériens engagés dans l’armée française pendant la guerre d’Algérie, de 1957 à 1962, vient du mot arabe haraka, signifiant mouvement. Ils sont 63 000 à la fin de l’année 1961, appartenant à des unités spécifiques les harkas, dont l’une des plus célèbres est celle du Bachaga Boualam, personnalité hors du commun, chef traditionnel de la région de l’Ouarsenis.
Capitaine dans l’Armée française, commandeur de la Légion d’honneur à titre militaire, Croix de guerre 1939-1945 (deux citations), Croix du Combattant, il est élu député et devient vice-président de l’Assemblée nationale à Paris, de 1958 à 1962. Il réussit à rapatrier en France tous les membres de sa harka et s’installe en Camargue, à Mas-Thibert, à une dizaine de kilomètres d’Arles. C’est là qu’il finira ses jours le 8 février 1982. Vingt ans avant, il publiait ses Mémoires (photo ci-contre).
Le 21 juin 1987, André Santini baptise une place d’Issy-les-Moulineaux du nom de Bachaga Boualam (photo ci-contre) en présence de l'un des fils du bachaga Ali Boualam, aujourd’hui décédé (le 4 juillet 1991). Mais son plus jeune fils, Lahcène – né en France – a repris le flambeau familial et préside l’association Bachaga-Boualam.
Le 25 septembre 2001, le président de la République Jacques Chirac reconnaît officiellement le drame des harkis et le 31 mars 2003 il promulgue un décret officialisant et instaurant une "Journée nationale d'hommage aux harkis et aux autres membres des formations supplétives des armées françaises", le 25 septembre de chaque année.
Texte PCB. Photos A.Bétry
Mas-Thibert en Camargue. Ali, le fils aîné du Bachaga en conversation avec un ancien de la harka de son père. |
Pour s'informer des célébrations :
Pour en savoir plus sur l'Association Bachaga Boualam :
association.bachagaboualam@laposte.net
Pour visionner le Bachaga Boualam :
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