Le mercredi 8 juin 2011, comme chaque année, la ville d’Issy-les-Moulineaux rend hommage aux combattants français morts en Indochine et en Corée. Rendez-vous à l'angle du boulevard Gambetta et de la rue Henri Mayer, à 17h 30.
La guerre de Corée, première mission de l’ONU. Dans la nuit du 24 au 25 juin 1950, 600 000 soldats de la Corée du Nord communiste pénètrent en Corée du sud. Colonie japonaise, la Corée a été partagée en 1945, conformément aux accords de Yalta, le 38e parallèle constituant la frontière entre les deux nouveaux pays : la République démocratique populaire de Corée au nord, et la République de Corée au sud.
Chaque année, cérémonie devant le monument de Corée, quai de Seine, au niveau du pont Marie. Un jeune saint-cyrien de nationalité coréenne, aux côtés d'un ancien du Bataillon de Corée. |
Fin juin 1950, le président des États-Unis, Harry Truman, saisit l'Organisation des Nations Unies (ONU), née le 26juin 1945. Un corps expéditionnaire commandé par Douglas MacArthur débarque sur la péninsule pour repousser l’envahisseur venu du nord. Mais ce dernier a trouvé deux alliés de poids : la Chine voisine, puis l’Union soviétique. C’est le début de la guerre de Corée.
Le 27 juin 1950, l’ONU décide de soutenir la Corée du Sud. Vingt et une nations envoient des troupes, dont la France avec, à sa tête, le général Monclar, grand soldat de Verdun, vainqueur de Narvick et d’Erythrée, Compagnon de la Libération.
Rattaché à la 2e Division d'Infanterie des États-Unis, le bataillon français de l'ONU participe à la guerre de Corée du 29 novembre 1950 au 27 juillet 1953, date de la reconnaissance respective des deux Corées par les États-Unis et l'URSS.
Stèle située à l'angle du boulevard Gambetta et de la rue Henri Mayer, à Issy. |
La guerre de Corée reste le conflit le plus meurtrier de la deuxième moitié du XXe siècle. On évalue le nombre de victimes à 38 500 (dont 262 Français sur les 1 200 engagés) dans les forces onusiennes, à 70 000 dans les forces sud-coréennes et... à 2 millions chez les combattants nord-coréens et chinois. Le bataillon français rejoint, en novembre 1953, l'Indochine où l'armée française combat le même ennemi qu'il a connu en Corée : le communisme. L’année suivante, le bataillon est en Algérie. Texte et photos Alain Bétry.
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