Au XIVe siècle, sous le règne de Philippe VI de Valois, la vigne occupe 76 % des terres cultivées de l’Ile de France. Pour les années 1332-1334, le censier de Saint-Germain des Prés, abbaye suzeraine d'Issy, note, sur le domaine, 28 vignobles ou parcelles de vigne sur une superficie de plus de 55 hectares. Monastères et abbayes font une grande consommation de vin : pour la liturgie, pour les repas quotidiens, pour les soins aux malades et aux vieillards.
Les coteaux d'Issy (dans l'actuel quartier de la Ferme) sont particulièrement fertiles à la culture de la vigne et bien ensoleillés, ce qui permet aux vins d'Issy d'avoir tout au long des siècles une excellente réputation.
L'abbaye possède jusqu'au XVIe siècle l'un des plus vastes domaines agricoles de France. L'industrialisation de la ville au XIXe siècle et le développement du chemin de fer stoppent la production isséenne qui tombe de 6 500 hectolitres en 1840 - on recensait alors 86 hectares de vignes - à seulement 40 hectolitres en 1884 !
La vigne réapparaît en 1990 grâce à la Confrérie Saint-Vincent (voir Histoire des associations) qui a planté 200 m2 de pieds, sur le Chemin des vignes, un vignoble qui fait revivre la tradition du chardonnay et du pinot beurot. Les enfants des écoles font les vendanges, pressent le raisin aux pieds, dessinent les étiquettes des bouteilles.
Ce vin blanc isséen a même été primé à deux reprises, en 1995 et en 1998. A déguster avec modération ! P.C.B
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