Augustin Avrial. ©xdr |
On le retrouve le 30 mars au fort d'Issy (voir Patrimoine), d'où il écrit une lettre destinée à l'État-major, montrant toute la difficulté de la situation : "Citoyen, Excusez mon absence je suis encore au fort, et pourtant l'ordre a dû être donné de faire relevé le bataillon [le 66e] qui y est depuis 12 jours. Je ne peux concevoir cette lenteur dans les mouvements de troupe. Comptant d'après les ordres être relevé aujourd'hui, je n'ai pas fait de bons de vivre.… Sur 950 hommes que j'ai emmenés, il m'en reste 300 à peine. Depuis que je suis au fort malgré les rapports que j'ai envoyés au Comité, je n'ai jamais reçu aucune communication. Ce matin, j'ai mis le drapeau rouge au fort…". Et le 31 mars, dans la Sociale un des journaux de la Commune dont le siège se trouvait au 13 rue du Croissant dans le 2e arrondissement, il répond à une information parue la veille dans le Petit moniteur universel ayant déclaré que des communards avaient fui devant des troupes versaillaises : "Les fuyards sont à Versailles et non au fort d'Issy".
Le 2 avril, Avrial et ses hommes ont quitté le fort pour se diriger vers Versailles. Ils sont aux Moulineaux et dans le Bas-Meudon mais doivent battre en retraite devant les Versaillais, non sans avoir salué la bravoure du bataillon : "les hommes ont fait preuve de courage et nous dirons plus, de témérité, dans la journée du lundi 3 avril", dit un rapport. Le fort d'Issy tombe le 8 mai. Et l'assaut contre Paris débute le 21 mai dans le quartier du Point du Jour, à Boulogne, de l'autre côté de la Seine, face à Issy.
Avrial réussira à se réfugier à Londres puis en Suisse, avant de revenir en France avec l'amnistie votée en 1880. Il est à l'origine de plusieurs inventions, dont un modèle de machine à coudre. Il meurt en 1904 et est enterré au cimetière du Père Lachaise le 13 décembre 1904. P.C.B.
Pour en savoir plus :
http://www.lauragais-patrimoine.fr/LES-PERSONNALITES/AUGUSTIN%20AVRIAL/AVRIAL.htmlr
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