Très rapidement, les armées ennemies approchent de Paris et prennent position autour de la capitale.
A la mi-septembre, des combats se déroulent autour d’Issy. La redoute de Châtillon est bombardée le 19, et les soldats français doivent se replier vers les forts de Vanves et de Montrouge.
A la mi-septembre, des combats se déroulent autour d’Issy. La redoute de Châtillon est bombardée le 19, et les soldats français doivent se replier vers les forts de Vanves et de Montrouge.
Le même jour, Léon Gambetta, ministre de l’Intérieur du gouvernement de la Défense nationale, s’adresse solennellement à ses compatriotes : « Citoyens, le canon tonne. Le moment suprême est arrivé. Depuis le jour de la Révolution [4 septembre], Paris est debout et en haleine…Tous, sans distinction de classes ni de partis, vous avez saisi vos armes pour sauver à la fois la Ville, la France et la République… Restons donc unis, serrés les uns contre les autres, prêts à marcher au feu et montrons-nous les dignes fils de ceux qui, au milieu des plus effroyables périls, n’ont jamais désespéré de la Patrie ! ».
On recrute des volontaires place du Panthéon sous la banderole « Citoyens, la Patrie est en danger », comme en juillet 1792, déjà face aux Prussiens. Les Français prennent position à Issy où le maire, Georges-Christ Minard (dont une rue porte le nom), continue tant bien que mal à gérer sa commune. D’autres défenseurs tentent de nombreuses sorties hors des forts, début octobre. La redoute du Moulin de Pierre, à Clamart, est l’enjeu d’un âpre combat le 13 octobre lorsque le général Trochu reprend le plateau de Châtillon ainsi que les villages proches. Mais les Prussiens en redeviennent maîtres quelques semaines plus tard. Toujours en octobre, le château de Saint-Cloud tenu par l’ennemi est bombardé par des projectiles tirés du Mont-Valérien ; il brûle et sa toiture s’effondre. Gambetta quitte Paris en ballon pour gagner Tours et poursuivre la guerre. Le siège de Paris commence. Début novembre, les premiers pourparlers franco-allemands échouent. Le gouvernement français se replie à Bordeaux. P. Maestracci