30 décembre 2010

Bonne et heureuse année 2011

A cette occasion, l’association Historim ouvre son blog.
Vous y trouverez une somme d’informations intéressantes sur Issy-les-Moulineaux. Nous vous proposons une sélection d’ouvrages dans “Issy en livres” ; les péripéties d’un monument devant lequel vous passez, parfois, sans le voir dans “Patrimoine” ; les grands événements qui ont marqué notre cité dans “Histoire-dates”, la vie de figures marquantes dans “Histoire-personnages”.  Et bien d'autres choses encore ! N’hésitez pas à laisser vos commentaires. Dans “Qui sommes-nous ?”, vous saurez tout (ou presque !) sur notre association. Alors, venez-nous voir régulièrement.  
 © Alain Bétry


La présidente.

L'hôtel de ville



La parade devant l'hôtel de ville, 13 janvier 2008 (© A. Bétry)

Vers 1638, le président de la Chambre des comptes, Jacques Tubeuf (1606-1670) entreprend la construction d'une demeure à l'angle de la Grand Rue (actuelle rue Ernest Renan) et de la rue de la Reine Marguerite (actuelle rue Horace Vernet). Le financier Nicolas Beaujon (1708-1786) rachète vers 1760 la propriété, ainsi que celle édifiée un peu plus tôt pour Mme de Villesavin par le maître d’œuvre Antoine La Loire, auxquelles il ajoute en 1773 celle d'Antoine François Hébert, trésorier général de l’Argenterie des Menus Plaisirs et Affaires de la chambre du roi, située au nord des deux premières.
Nicolas Beaujon demande à l'architecte Etienne Louis Boullée de transformer l’ensemble en une demeure prestigieuse. L'hôtel de Villesavin  devient le corps principal de l'hôtel Beaujon dans lequel il aménage des appartements, ainsi que deux escaliers. Deux ailes en retour sont construites, encadrant la cour donnant sur la grand rue. Les deux autres demeures vont abriter communs et écurie. La façade sur jardin comporte un avant-corps central de trois travées. Boullée y refait le décor intérieur, crée une orangerie et des jardins à la française. Ce vaste domaine est alors considéré comme l’une des plus belles demeures des environs de Paris. Beaujon revend en 1784 l'hôtel qui passe entre diverses mains : le duc et la duchesse de l’Infantado, puis Louis Bourgain, avant de devenir en 1837 l’annexe d’une aristocratique maison d’éducation parisienne tenue par la Communauté des Dames de Saint-Augustin : "La Maison des oiseaux". Elles y font aménager un cloître en fermant la cour des communs ainsi qu'une chapelle.
En 1892, la propriété est divisée en plusieurs lotissements. Le lot comprenant l'ancienne maison de maîtres est acheté par la municipalité qui y établit son hôtel de ville. L'architecte Louis Bonnier y entreprend des travaux de 1893 à 1895. Il installe la salle des fêtes dans une ancienne cour, crée une vaste salle du conseil dans les appartements du 1er étage. Un important décor de peintures et de sculptures complète ces transformations.



Adresse : 62 rue du Général Leclerc.

"Préserver pour l'avenir"

Telle pourrait être la devise d’Historim, notre association loi 1901, créée en juin 2010, pour sauvergarder le passé d’Issy-les-Moulineaux.
Quelques événements clés pour vous rappeler que notre cité a marqué l’Histoire.
A l’origine, on ne parle que d’Issy. C’est en 1893, donc très récemment, qu’Issy-les-Moulineaux prend son nom définitif. On sait qu’en 907, le roi Charles le Simple y résida. Que Marguerite de Valois, la célèbre reine Margot campée magistralement par Isabelle Adjani, y possédait, en 1605, une résidence. Que les princes de Conti avaient fait construire  vers 1700 un château de style classique avec des jardins à la française aménagés par Le Nôtre : il n’en reste qu’une tour, qui abrite aujourd’hui la galerie historique de la ville. Il y eut aussi des combats. Peu connus, comme ceux livrés par le général Davout après Waterloo, en 1815. Beaucoup plus célèbres en 1870, avec le Fort d’Issy, construit entre 1841 et 1845, qui résista aux attaques prussiennes. Et puis, ce sont les premiers pas de l’aviation au tournant du XXe siècle.
Historim va vous faire revivre ces événements, par ce blog auquel vous pouvez participer en nous faisant vos commentaires ; par des conférences et des visites privées que nous allons organiser pendant l’année ; par les témoignages de nos anciens.  Vous avez travaillé à la Cartoucherie Gévelot, plusieurs fois bombardées pendant la guerre… Vous possédez des clichés des premiers vols sur la plaine d’Issy… Vous avez assisté à l’arrivée des premiers Arméniens dans la ville, ou vous-même êtes Arménien et possédez des journaux personnels ou des magazines d’époque…. Vous êtes président d’un club sportif centenaire ou pas, d’un groupe de scouts, vous faites partie d’une compagnie théâtrale, d'un groupe culturel… Faites-vous connaître. Aidez-nous à mieux connaître le passé isséen, les quartiers, les hommes et femmes, la vie associative. 
Merci et à très bientôt.


Le bureau d’Historim
Patricia Bétry, présidente, journaliste
Pascale Maestracci, secrétaire, professeur d’histoire et géographie
Denis Hussenot, trésorier, médecin
et
Serge Rebondy, le quatrième mousquetaire, restaurateur

29 décembre 2010

Le Parc de l’île Saint-Germain - livre



de Véronique Verreckt et Jacques de Givry, JDG publication,  2001 


Le parc de l'Ile Saint-Germain, à Issy-les-Moulineaux, possède une histoire riche que cet ouvrage dévoile pour le plus grand nombre. Aujourd'hui, la première île en aval de Paris est devenue un jardin aux charmes uniques, amarré dans un méandre de la Seine...




A acheter à la boutique du Musée de la Carte à jouer à Issy avant de le découvrir quand viendront les beaux jours.

Matisse à Issy. L'atelier dans la verdure - livre










de Peter Kropmanns, Editions Arche, 2010


L’époque isséenne (de 1909 à 1917) correspond à une période de création extrêmement féconde pour le peintre Henri Matisse. Une série de commandes destinées au collectionneur russe Serguei Ivanovitch Stschoukine au printemps 1909, et un contrat s’annonçant avec la galerie Bernheim-Jeune incitent l’artiste à fuir l’agitation parisienne pour se consacrer à sa peinture. Avec femme et enfants, il emménage au 42, route de Clamart, à Issy-les-Moulineaux, dans une villa avec jardin abritant un pavillon où l’artiste installe son atelier dans la verdure. Pour Matisse, le jardin isséen est un refuge mais aussi une école du regard. « Après Collioure, c'est ici que j'aime le plus être. » L’artiste y achève la série des Nu de dos, I-IV, débutée en 1908, et y conçoit et réalise une série de tableaux majeurs, parmi lesquels La Danse et Poissons rouges et sculpture. Cet essai met en lumière une période méconnue de la vie de Matisse.

Docteur en Histoire de l’art, Peter Kropmanns réunit ici des informations jusque-là inédites, en mêlant subtilement la biographie et la critique d’art. Ce livre relié est illustré de reproductions en couleurs des oeuvres et de photographies d’époque. 







28 décembre 2010

La Pastorale d'Issy (1659), Charles Perrault et Lully (1672)

Il s'agit là de la première tentative de création d'un opéra français. L'œuvre, décrite comme "14 chansons que l'on avait liées ensemble comme on avait pu", est signée Pierre Perrin pour le livret, Robert Cambert pour la musique. Elle est représentée dans la propriété de monsieur de la Haye, maître d'hôtel de la régente Anne d'Autriche, à Issy. "J'ay composé ma Pastorale, raconte Pierre Perrin, toute de pathétique et d'expressions d'amour, de joye, de tristesse, de jalousie, de désespoir ; et j'en ay banni tous les raisonnements graves et mesme toute l'intrigue ; ce qui fait que toutes les scènes sont si propres à chanter, qu'il n'en est point dont on ne puisse faire une chanson ou un dialogue." Cette première représentation fut un succès. Peu de temps après, Mazarin demande que la Pastorale d'Issy soit donnée à Vincennes devant le roi Louis XIV. Quelques années plus tard, Perrin se voit confier la création de l'Académie d'Opéra.
Comme quoi Issy est toujours à l'avant-garde, même dans la musique !

Et puis, le 13 mars 1672 exactement, Lully reçoit des mains de Louis XIV le privilège de l'opéra. Voici comment le raconte Charles Perrault, passé à la postérité pour ses Contes de ma mère l'Oye. "Environ vers ce temps-là, Lulli se fit donner le droit de composer seul des opéras et d'en recevoir le profit, qui était considérable. Ce spectacle avait commencé par un petit opéra dont Messieurs faisaient les premiers personnages. Il fut chanté d'abord au village d'Issy, dans la maison d'un orfèvre, où il réussit beaucoup. On m'y mena à la première représentation qui fut applaudie. L'abbé Perrin avait composé les paroles et Cambert la musique. Le succès de cette pastorale en musique leur fit entreprendre d'autres opéras qui furent représentés en public avec applaudissement et avec bien du profit pour le poète, le musicien et pour tous les acteurs." (Mémoires de ma vie).

27 décembre 2010

Le fort d'Issy, un patrimoine en devenir - livre




d'Henri Ortholan et Alain Montferrand, Archibooks, 2010


Cet ouvrage présente un panorama complet de l'histoire du fort, de sa construction à son actuelle transofrmation. Alors que la première partie replace le site dans une perspective historique claire et documentée, la seconde permet de saisir au mieux les enjeux des travaux entrepris en 2010, grâce aux propos éclairants d'AS Architecture-Studio.

L'Arc Club

Le tir à l'arc était déjà installé sur le site actuel du club, 6 Boulevard des Frères Voisins. Cette discipline existe dans notre ville depuis 1909, depuis que l'aviation existe. Les ouvriers tourneurs des usines d'aviation eurent l'idée d'utiliser leur matériel pour faire des flèches non plus en bois mais en aluminium.
En 1936, R. Jobert, crée la 1re Compagnie d’Arc d’Issy-les-Moulineaux au sein de l’Avia Club Sportif. En octobre 1987, sous la présidence de Jean-Marc Fourreau, elle prend son autonomie et le statut d’association sportive - loi 1901 -, et devient l’Arc Club Sportif d’Issy-les-Moulineaux (ACSIM). Son pas de tir à 90 mètres, dans l'enceinte du Palais des Sports Robert Charpentier, est le plus ancien de France. Ses effectifs placent le club au 2e rang de France.

Pour en savoir plus
www.arcclubissy.fr